Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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criant au meurtre. — Tout ce vilain monde, refluait vers Paris, fomentant le mécontentement, prêt à s’enrôler dans la première armée de pillards venue. Il fallait aviser.

L'Assemblée nationale nomma un comité dit « de mendicité ».

Le duc de Liancourt en fut le président,

L'œuvre qu’il accomplit est une des plus compliquées dans ses détails que la Révolution ait eue à résoudre. Elle est consignée dans six rapports.

Le premier contient un exposé de principes (1) :

1° Plus de charité, de la philanthropie. — « On a toujours pensé à faire la charité aux pauvres et jamais à faire valoir les droits de l’homme pauvre sur la société !»

2% Secours aux misérables, mais que surtout l'enrichissement par le travail leur soit rendu possible ! « La législation qui a pour objet de secourir la pauvreté doit principalement avoir en vue d’en rechercher et d'en détruire les causes. »

3° Pas d'assistance superflue ; assistance complète à la pauvreté sans ressources : — « Insuffisance de secours, c'estcruauté, barbarie, manquement essentiel aux devoirs les plus sacrés. — Assistance superflue, c’estdestruction des mœurs, de l’amourdu travail ; c’est

(4) Rapport du comité de mendicité et exposé des principes généraux quiont dirigéson travail, par M. de Ja RochefoucauldLiancourt. Séance du mardi 23 juillet 1790.