Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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grand seigneur français leur accès à la vie publique.

Plus tard, au milieu des luttes du roi et de l’Assemblée pour l'établissement du gouvernement constitutionnel, Noailles demeure résoläment du côté de la constitution (1). |

Un jour, il proteste contre les paiements faits au prince de Condé par M. de Biré, employé au ministère de la guerre, sur un état simplement signé du souverain et non contresigné par un ministre (2).

Puis, il s'élève contre le monopole commercial de la Compagnie des indes (3). « J'aime à me persuader, dit-il, que les actionnaires qui sont Français, et qui sans doute ont suivi de cœur et d'esprit la Révolution, ne balanceront pas à abandonner euxmêmes un droit qu’ils sentent ne pas en être un (4).» Adorable naïveté d’un parlementaire croyant encore que l'argent a un cœur et une patrie!

Le moment est-il venu de fixer les traitements ministériels? Noailles, qui n’est pas un faux démocrate, s'étonne d'entendre dire « qu’une nation doit obtenir de la considération par l’étalage de ses ministres (5) », et il refuse à ceux-ci les 100.000 livres d’émoluments qu’il est question de leur allouer.

Au lendemain de la création des assignats,en 1790, les vendeurs du temple spéculent sur le pauvre. L'Assemblée a cru faire acte de bonne gestion en ne créant

(1) Séance du 28 janvier 1790.

(2) Séances des 22 et 23 mars 1790.

(3) Séance du 31 mars 1790.

(4) Séance du 31 mars 1790. (5) Séance du 5 juin 1790.