Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

LE VICOMTE DE NOAIÏILLES 27

tion. Il se montre ce qu’il est : un soldat, gardien des droits du roi et des droits du peuple.

Démocrate et patriote, Noailles devait considérer comme un crime la seule idée de porter les armes contre son pays. Aussi bien, ceux de son sang se refusèrent tous à cette mauvaise action. À leur honnêteté, ils durent de monter à l’échafaud; peu de familles offrent autant de victimes : le maréchal et la maréchale de Mouchy,la maréchale de Noaiïlles, Mre d’Ayen, la vicomtesse de Noailles, d’autres encore; mais du moins ils n’ont perdu que la vie.

Le 29 juillet 1790, Condé, qui déjà a émigré, est soupçonné de travailler avec l’aide de l’Autriche à la formation d’une armée d’envahisseurs. Noailles insiste auprès de l’Assemblée pour que le passage sur territoire français soit refusé sans désemparer aux troupes autrichiennes.

L'année suivante (19 avril 1791), la situation s’aggrave : on ne peut plus douter des intelligences des ennemis du dedansavec les ennemis du dehors: Noailles insiste plus vivement encore pour que la France s’oppose à la présence des troupes autrichiennes à Porrentruy, en territoire suisse :

.. Bien que, s'écrie-t-il dans son lyrisme, Je pays, sous le règne d’une constitution qu'il chérit, d’une liberté qu'il idolâtre, ne puisse pas craindre deridicules rassemblements d'hommes.

Le 24 juillet, plusieurs officiers ont quittéleurs ré-