Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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Ils voudraient que l'accroissement des maux lit regretter leur dangereuse puissance.

Le libéral se plaint « d'avoir été forcé à faire une démarche toujours fâcheuse pour un député, à aller trouver un ministre »; on est moins difficile aujourd'hui. Et il ajoute, indigné :

Le garde des sceaux nous à envoyé valeter dans toutes les antichambres (1).

Le 18 avril de la même année, Louis XVI est venu à l’Assemblée; il s'y est plaint que le peuple de Paris l'ait empêché la veille d'aller à Saint-Cloud. «{l a pourtant accepté et sanctionné la constitution, dont la constitution civile du clergé fait partie (2).» Les députés éclatent en applaudissements ; mais ceux de l'extrême droite, ceux qui, s’écria Rœderer, « se disent souvent les amis du roi et de la royauté », ont boudé; ils sont demeurés silencieux. Noailles s’indigne. La loyale adhésion du souverain l’a enthousiasmé. Il demande « l'impression du discours royal et l'envoi aux départements »; Noailles est un constitutionnel loyal.

Aussi est-ce sans surprise que l’on constate sa présence à une place d'honneur dans le cortège officiel, le 14 juillet 1790, jour de la fédération nationale. Il marche à la tête du « comité militaire (3) ». Il a consenti à représenter et il représente en réalité l'union de l’armée française avec le trône réédifié par la na-

(1) Séance du 16 juin 1790.

(2) Séance du 18 avril 1790.

(3) Voir le Moniteur universel du vendredi 16 juillet 1790,