Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

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énergique ; c’est alors que l'on recueillit des paroles qui sont devenues des titres de famille.

« Ne nous arrêtons point, » s’écria l’un des députés du Forez (1), « sur une supposition démentie, et par les preuves, et par la déclaration faite par le roi. Il était allé à Montmédy; il ne quittait point son royaume; il n’abandonnait point un peuple qu'il aime, un peuple que l’on peut rendre plus malheureux par de fausses idées de bonheur, que l’on peut troubler davantage en lui promettant un gouvernement plus tranquille; un peuple, enfin, facile à être ému, mais qui, plus près de la nature, revient aussi promptement aux sentimens de paix, d’harmonie et de douceur qu'elle inspire, qui ne peut être heureux qu’en ayant un Dieu et un roi.

« Oui, messieurs, n’en doutez pas, celui qui presque oublié dans la société, n’en supporte que les peines, mérite qu'on lui conserve un espoir consolateur. Courbé dans cette vie, il espère se relever dans une autre plus heureuse, etil a besoin d’un Dieu.

« Trop souvent tourmenté par des injustices partielles et obscures, fatigué de son néant et de sa misère, son cœur se soulage en songeant à la bonté de celui qui fait exécuter la loi. Ses regards ne peuvent alors se distraire sur plusieurs membres d’un conseil, sur une foule:

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(1) Delandine.