Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

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Barrère dit: « Arrosons l'arbre de la liberté avec « le sang du tyran. la mort !.. »

Billaud-Varennes, teint des massacres de septembre, et Javogue , le pourvoyeur des fusillades de Feurs, et qui avait bu un verre de sang à la santé de la nation , s’écrièrent : « La mort ! rien « que la mort ! »

Le marquis de Condorcet et Lequinio votèrent plas que la mort ; ils votèrent « la peine des galères! »

Marat et Robespierre, toujours avides de meurtre : « la mort dans les vingt-quatre heures! »

Legendre, l'un des orateurs du club des Jacobins , animé comme une hyène par l'odeur du sang, s’écria : « La mort !.. et que son corps, par« tagé en quatre-vingt-quatre morceaux, soit dis« tribué aux quatre-vingt-quatre départemens, » C'était un ancien boucher; il était là pour mettre son vote à exécution.

« La mort !... la mort !..: » ces mots firent longtemps vibrer l'enceinte ; puis on compta, il y en avait assez. Louis XVI fut condamné à la mMajo= rité de cinq voix!

L'appel au peuple, le sursis furent repoussés. Les mandataires des ambitions occultes et ceux de l'anarchie s’entendirent : on redouta l’intervention de l'équité publique ; on voulut que la nouvelle du supplice parvint en même temps que l'arrêt aux provinces ; l'exécution fut fixée au 21 janvier. Le juste attendait depuis longtemps le