Histoire de la théophilanthropie : étude historique et critique : suivi d'une notice sur les catholiques allemands

CHAPITRE IL

La Théophilanthropie en province. — Déclin et chute de la Théophilanthropie.

Revenons à l’histoire de l'institution théophilanthropique que nous n'avons suivie encore qu'à Paris où elle était née. A cette époque, des liens trop étroits unissaient Paris à la province, pour que la Théophilantbropie tardât à être connue dans les départements et n’y eût pas aussi ses ramifications.

Naturellement ce furent les villes voisines de Paris qui virent les premières des groupes théophilanthropiques se former dans leur sein. Montreuil fut une des premières villes de province où la Théophilanthropie trouva des adhérents ; un certain Beauce La Brette, ancien archer du roi, était à la tête de la société de Montreuil, s’il faut en croire Grégoire, ce La Brette était très-peu qualifié pour être chef d’une association religieuse. Toutefois, Chemin ayant visité la société de Montreuil quelque temps après sa fondation, adressa sur son compte un rapport favorable au Comité directeur de Paris.

Choisy-sur-Seine, Versailles, eurent bientôt aussi leur association; les réunions de celle de Versailles se tenaient dans cette cliapelle du château où avaient retenti les voix les plus éloquentes du clergé catholique, où avaient prêché les Bourdaloue, les Bossuet, les Massillon.

Bientôt, la Théophilanthropie étendit ses ramifications dans toute la France : Fontainebleau, Metz, Chantilly, Rhodez, Nancy,