Histoire de la théophilanthropie : étude historique et critique : suivi d'une notice sur les catholiques allemands

38 HISTOIRE mères et de tous ceux qui ont la charge d'élever les enfants.

Où remarquera facilement les ressemblances en même temps que les différences entre la cérémonie chrétienne et la cérémonie théophilanthropique de la présentation du nouveau-né. La présentalion de l'enfant au temple, son adoption par un parrain, une marraine, l'obligation pour ceux-ci d'élever eux-mêmes l’enfant, si ses parents viennent à lui manquer, conformément à la loi du bien et aux principes généraux de la société religieuse, tout cela est visiblement emprunté au christianisme et en particulier au protestantisme ; mais ici le nom de bapième n’est pas prononcé, point d’eau répandue, point de symbolisme profond, aucun acte extérieur que l'acte d'élever l'enfant nouveau-né vers le ciel ; le caractère de la cérémonie est exclusivement moral.

Cet emprunt fait par les Théophilanthropes aux cérémonies chrétiennes, n’était pas le seul ; une autre cérémonie théophilanthropique correspondait à la cérémonie chrétienne de la première communion. Chaque année, un cours d'instruction Théophilanthropique était fait aux jeunes gens de la société ; il durait environ irois ou quatre mois ; au bout de ce temps, ceux des enfants qui s'étaient signalés par leur application, leur zèle, étaient publiquement interrogés et promettaient, devant la société réunie, de professer fidèlement la doctrine théophilanthropique et de persévérer dans la vertu. |

La cérémonie du mariage présentait quelques particularités. La bénédiction théophilanthropique pouvait se donner dans le temple ou dans la maison de la mariée; le chef de famille présidait à la cérémonie. Les époux étaient entrelacés de fleurs et de Tubans tenus aux deux extrémités par les anciens de leurs familles j ils s’aprochaient de l'autel, et le chef de famille s'adressant successivement à chacun; des mariés, leur demandait : « Vous avez pris N... pour votre époux ? » R. «Oui! » « Vous avez pris N.. pour votre épouse ?»R. « Oui! » l’époux présentaitalors lui-même l’anneau à l'épouse ; le chef de famille leur remettait une médaille d'union, après quoi il leur adressait une allocution sur les devoirs du mariage.

Parlois, en souvenir de cet événement el comme symbole des

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