Histoire de la théophilanthropie : étude historique et critique : suivi d'une notice sur les catholiques allemands

CHAPITRE XI.

De la morale des Théophilanthropes.

Nous dirons peu de chose de la morale Théophilanthropique, bien que ce soit à la morale surtout que les Théophilanthropes se sont appliqués.

Ils faisaient profession de dédaigner ce qui était abstraction métaphysique, spéculations pures, et n’atlachaient de prix qu’à ce qui pouvait rendre l’homme meilleur et la vie plus heureuse. C’est pour cela qu'ils ont recherché soigneusement les pensées morales les plus remarquables de toutes les philosophies et de toutes les religions, et que les discours qu’ils prononcaient dans leurs assemblées étaient des discours purement moraux. Les sujets qu’ils traitaient de préférence étaient : la Tolérance, la Douceur, la Patience, l'Indulgence, la Compassion, la Bienfaisance envers tous les hommes, les Moyens d’être heureux, les Devoirs mutuels des époux, les Devoirs des pères envers les enfanis et des enfants envers les pères, les Devoirs envers les vieillards, les Magistrats, la Palrie, ete. =

Il suffit d'indiquer ces sujets pour marquer le caractère de la morale Théophilanthropique : c’est une morale pratique, mspirée en général par le principe humanitaire si accrédité par la philosophie du dix-huitième siècle, et identique, au fond, au principe chrétien de l’amour du prochain. Ces sujets sont traités d’ordinaire sans une grande élévation, mais avec simplieilé, convenance