Histoire des deux conspirations du général Malet
DU GÉNÉRAL MALET 39
C’était un idéologue, prêt à applaudir et à aider à la chute du tyran.
Il écrivit, au commencement de la Restauration, une relation très-écourtée des conjurations formées contre l'empire en 1808 et en 1812; sa notice trèsincomplète et très-insuffisante ne renferme, sur la première de ces conjurations, que des données tout à fait incertaines et ne nous apprend presque rien. Il ny est pas même question de Demaillot, qui en était le principal instigateur. Et cependant Lemare devait être très au courant de affaire, car il y joua un rôle assez important.
Poilpré était un ancien militaire. [l avait quitté le service avec le grade de capitaine. Il était riche et eût vécu heureux, s’il n'avait pas souffert de la servitude de son pays. Il avait été aide de camp de Malet qu’il estimait fort, et pourtant il hésita à entrer dans une conspiration qu’il croyait suscitée par la police.
Liébaut était un jurisconsulte distingué. Défenseur officieux pendant la Révolution, il avait soutenu avec éclat la cause d’un officier municipal de la commune de Nevers, victime d’un acte arbitraire de l'administration du département de la Nièvre, et on Pavait entendu, à la barre de l’Assembée nationale, inviter les législateurs à prendre en main la défense des