Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

He

un examen un peu approfondi de la loi du 18 germinal an X.

Toutefois, une rapide comparaison entre les avantages et les inconvénients de la nouvelle situation du protestantisme est nécessaire pour nous permettre d’entrevoir ce que sera son avenir le plus prochain.

Les avantages sont réels. Ce fut en premier lieu,pour les pasteurs, de se trouver salariés par l'Etat. Non pas qu’on ne lésinât dès les commencements et que Portalis lui-même ne réduisit les chiffres proposés par Rabaut. Les protestants demandaient un total annuel de 661,000 fr., on leur en accorda la moitié’. Le consul Lebrun était même opposé à toute subvention en faveur des pasteurs de campagne. Mais Portalis soutenu par Cambacérès eut le dessus.

Quoi qu'il en soit, du fait même de leur traitement, les pasteurs avaient droit à la

protection de l'Etat, et c'est ce qui leur im-

1 Voici le détail des allocations demandées : à Paris, 4 ministres à 6000 fr. En province, 40 à 4000, 80 à 2.400, et 100 à 1500. En plus 25 suffragants à 1200, 25 proposants à 800, un chantre et un lecteur dans 180 églises, à 300, deux académies à 40,000. Total 661,000 fr. Cf. Bulletin du prot., 1892, p. 38.