Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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de plus que cette régularité de vie et de mœurs qui constitue l'honnète homme dans la société et qui met un prédicateur à l'abri du reproche d'hypocrisie et d’impudent eharlatanisme. Il faut done aussi l'avouer : le grand nombre des prédicateurs manquent de foi et dès lors n’ont point cette piété, cette ferveur nécessaire pour surmonter les obstacles, pour remuer les hommes de leur indifférence sur les objets de la religion. Cette indifférence qui est l'esprit du siècle a mal-

oné chez les ministres

heureusement aussi ga gas

de l'Evangile. ..»

« Pour croire en Dieu, il fautle connaître. Rien n'est plus propre à nourrir et à fructifier la foi que la lecture de l'EcritureSainte...» Parfait, mais pour que cette lecture aboutisse, il faut une opération préliminaire... « la foi est un don de Dieu ». Enfin, nous y sommes! Non, car lisons la suite immédiate : « Les ecclésiastiques doivent, dès leur tendre Jeunesse, se faire une habitude continuelle de la prière !, »

L'auteur n'arrive jamais à s'élever plus

haut. Cette prière, sans la nouvelle naissance,

1 [Du Voisin], op. cit. Lausanne, 2 vol. in-12, 1795.