Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

Hole ne sera Jamais qu'un acte de piété mécanique

et n'engendrera pas le christianisme vivant.

À Lausanne, ce qui s'enseigne peut être qualifié d’orthodoxie. Orthodoxie sans doute un peu mitigée, adoucie, ayant officiellement subi l'influence du Neuchâtelois Osterwald et. officieusement celle du Genevois Rousseau, comme aussi celle des encyelopédistes... mais orthodoxie quand même. N’avait-on pas toujours la même vénération pour la confession de foi helvétique ? Quant à la puissante sève religieuse qui animait ses rédacteurs et plus encore leurs prédécesseurs, hélas, on en avait perdu jusqu'au souvenir.

À Genève, c’est le supranaturalisme, né de la triple influence de Voltaire, de Rousseau et du courant scientifique. Depuis Turretin, on ne parle plus de doctrine. La réaction contre le dogmatisme à outrance fait que théoriquement on croit en «les mystères de la religion », mais d'une croyance toute de tête, qui ne peut opérer la transformation des cœurs et en laquelle on a trop peu confiance, trop peu d'enthousiasme pour répliquer aux

arguments de la religion naturelle autrement