Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

166 qu’elles étaient adaptées à certains idiomes ou à certains systèmes, mais qui aujourd'hui, aux sept-huitièmes de ceux qui les entendent prononcer, ne présentent que des idées vaœues, incohérentes, biscornues, des idées

8 même si peu lucides que les gens du métier

S

en disputent la signification entre eux. Ne rendrait-on pas un service essentiel à la religion en remplaçant ces formules par d'autres plus à l'ordre du jour et qui offriraient d’emblée à tout le monde un sens clair et propre à inspirer le respect convenable ? En conséquence de cela, un jour, au lieu de dire : Socrate — on donnait ce nom à l'enfant je te baptise au non du Père, du Fils et du Saint-Esprit, j'ai dit : Socrate, sois, selon le vœu de tes parents, consacré dès ta plus tendre enfance à l’Etre suprème, l'auteur de tout bien, la source de toute perfection; qu'il protège tes jours, qu'Il développe en toi par d’heureux progrès les facultés de l'intelligence et du sentiment et qu'a travers les vicissitudes de la vie, il te conduise à un

bonheur immortel.»

1 Lettre autosraphe à M. de Luze, 15 pluviôse an IT, Citée par Puaux, Rev. chr., 1892 I, p. 328.