Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie
A0 L'HOMÉOTHERMIE
20.000 kgr.). Aussi s’est-on demandé depuis longtemps dans quel rapport se trouvent la taille et la dépense énergétique. Peut-être a-t-on songé tout d’abord que la dépense serait proportionnelle à la
masse corporelle. Nous verrons plus loin qu’une simple réflexion
démontre l’absurdité d’une telle supposition.
Dans la recherche d’une loi interspécifique bioénergétique, quel est le terme de comparaison que l’on doit adopter ? En effet, Ja dépense énergétique d’un homéotherme est variable : même en excluant le travail musculaire volontaire, sa valeur peut être difrérente selon la température ambiante et l'influence d’autres facteurs. Longtemps on a comparé la dépense énergétique de divers homéothermes à la même température ambiante (à l'état de repos), ou plus exactement aux températures ordinaires des laboratoires C’est des données ainsi obtenues qu’on a été amené à formuler la « loï des surfaces ».
Nous savons actuellement qu'en procédant de cette façon on compare des termes n'ayant pas la signification qu’on leur attribue dans la loi bioénergétique interspécifique. Que mesure-t-on en réalité à ces températures moyennes plus ou moins inférieures à la neutralité thermique ? On mesure un mélange en proportions variées du métabolisme de base et de la chaleur ré glable, A une même température du milieu, la valeur de cette somme mesure la déperdition calorique totale de l’'homéotherme ou, autrement dit, en premier lieu le pouvoir protecteur calorique de sa surface. Dans cette zone dechaleur réglable il suffit de tondre ou de plumer quelque peu l’animal pour voir sa dépense augmenter. Pour intéressantes qu’elles soient, ces données ne représentent pas le terme de comparaison caractéristique, stable, ayant une signification profonde pour l’énergétique de l’homéotherme, que l’on se propose d’atteindre. Dans la recherche d’une loi bioénergétique interspécifique, c’est le métabolisme de base, expression des besoins profonds inéluctables de l'organisme homéotherme qu'il y a lieu de prendre en considération. Et encore est-ce le « métabolisme de base proprement dit » que l’on doit viser. Nous venons en effet de voir dans quelle mesure le milieu thermique d'adaptation exerce une inÎluence sur la grandeur du métabolisme de base, qui peut, selon la température du milieu auquel l’homéotherme est adapté, varier du simple au double. Si l’on ne tient pas compte de ce fait, on com-
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