Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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Cependant il semble y avoir dans cette dépense une partie en rapport avec l’homéothermie, comme l'indiquent quelques faits. Ainsi chez les hibernants la dépense de fond tombe très bas, et cependant la vie des tissus et organes es£ conservée, à une température moins élevée que normalement, il est vrai. H. MAGxe, À. MAYER et L. PLanrTeroL [131] ont montré que par excitation des voies respiratoires on arrive à abaisser les échanges du lapin à un niveau. très bas, à un dixième de leur valeur normale ; l’animal passe à l’état de vie latente et se refroidit. Ajoutons le faït que les échanges de l'homéotherme forcé par le froid baissent très considérablement lorsque sa température est tombée au-dessous d’un certain niveau, cette baisse ne pouvant être attribuée uniquement à l’effet de la température sur les échanges.

Tous ces faits semblent indiquer que dans la dépense servant à la vie des tissus, déduction faite de la dépense en rapport avec les. fonctions organiques et tous les autres rôles explicites, il y a lieu de distinguer chez les homéothermes deux parties distinctes. L’unecorrespond probablement à la dépense d'entretien de la vie cellulaire ; l’autre, quoique au service également de cette vie élémentaire, est particulière à l’état homéotherme. Elle serait l'expression d’un certain « tonus » cellulaire assurant une plus forte activité à ces organismes. Cette partie de la dépense peut être suspendue expérimentalement ou normalement, pendant un temps plus ou moins Jong, ainsi que nous l'avons vu dans les exemples précédents, sans que la vie de l’homéotherme en soit compromise. D’après ce qui vient d’être dit, on devrait s’attendre à ce que les échanges des tissus ën vitro soient plus faibles que in situ. Cependant c’est l’inverse que l’on constate, d’après GRAFE, REINWEIN et SINGER [90]. D’autre part la suppression de l’homéothermie par la section de la moelle cervicale ne modifie pas notablement lintensité des, échanges (FREUND et GRAFE [52]).

III. — Terme de comparaison dans la recherche d'une loi bioénergétique.

Les homéothermes sont de tailles extrêmement différentes : ils: pèsent depuis quelques grammes seulement (colibris, bengalis) jusqu’à plusieurs milliers de kilogrammes (éléphant, baleine: