Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

16 LA THERMORÉGULATION

travail ; elle varie, évidemment, avec l'intensité du travail. À cette température, le travail est le plus économique, car le métabolisme du travail correspond à peu près à la déperdition calorique imposée par le milieu ambiant, de sorte que le métabolisme du travail se substitue à la chaleur de la thermorégulation chimique du repos. Aux températures plus basses, la courbe du métabolisme du travail se relève, le travail devient moins économique, car la chaleur produite par le travail ne suffit plus à la calorification et une certaine quantité de chaleur est produite dans ce but spécial.

Le métabolisme du travail se décompose en chaleur sensible et en chaleur latente. Tandis que la première diminue lorsque la température ambiante s’élève, la seconde varie en sens inverse. À la température du corps, le métabolisme du travail est entièrement représenté par de la chaleur latente. Dans le calcul du métabolisme du travail on doit tenir compte de la chaleur retenue par l'échauffement du corps. Le tableau suivant résume les résultats de LEFÈvRE et Au-

GUET : Température Chaleur Chaleur Chaleur de [Température | Métabolisme ambiante sensible latente l'échauft du corps du travail e C e Oo € 4110 161,98 55,46 24,03 37,95-38 241,47 169 132,42 109,70 25,84 38,05-38,10 267,96 | 229 99,68 182,91 37,87 38,35-38,40 320,46 250 82,82 207,56 42,57 38,50-38,55 382,95 |

5. L'ACTION DYNAMIQUE SPÉCIFIQUE ET LA THERMORÉGULATION CHIMIQUE.

Toute chaleur, quelle qu’en soit l’origine, produite dans la zone de la thermorégulation chimique, se substitue à la chaleur réglable. La chaleur produite par l’action dynamique spécifique des aliments, si l'organisme est à la neutralité thermique, s'ajoute comme «extrachaleur » au métabolisme de base. Les conséquences en sont abaissement de la température de la neutralité thermique et par conséquent de la température également à laquelle apparaît la lutte contre le chaud. Ce dernier fait est mis en évidence par le déplacement de la température à laquelle apparaît la polypnée chez les

oiseaux.