Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

18 LA THERMORÉGULATION

de la neutralité thermique augmente sous l’influence du froid de 286

Il ne semble pas non plus que la thermorégulation chimique puisse être attribuée au tonus musculaire, celui-ci ne nécessitant pas une dépense énergétique spéciale (PARNAS [154], VErzar [196]). Sous l'influence du froid, ou mieux de l’abaissement de la température au-dessous de celle de la neutralité thermique, il doit y avoir une incitation des combustions cellulaires, une réaction calorique des organes, selon l'expression de Srrecer [183]. On ne peut, il est vrai, rien dire de précis sur la nature de cette réaction. En ce qui concerne son siège, il ny a pas de doute que les muscles striés doivent être pris en considération en premier lieu, vu leur masse par rapport à la masse totale de l'organisme, et la valeur que la calorification de la thermorégulation chimique peut atteindre. Il est possible que tous les organes prennent part à cette calorification, mais on ne saurait attribuer une telle production calorique, qui peut être plus que triple de celle à la neutralité thermique, à un seul organe, au foie par exemple. C’est au système musculaire que revient de toute façon le rôle prépondérant dans la thermoréeulation chimique, ce qui n’exclue pas la possibilité d’une puissance thermogène intense d’autres organes.

On a attribué un rôle particulier au foie dans le rechauffement de l'organisme (CI. Bernar», Lerèvre). D’après Macne [130] les muscles seraient à l'exclusion des autres organes les seuls organes de la thermorégulation. L’« organisme pariétal » étant seul homéotherme, c’est-à-dire que lui seul réagit au froid par une élévation des échanges, protégeant l’ « organisme viscéral », qui se comporterait comme un poïkilotherme à ce point de vue.

Le frisson thermique non seulement n’est pas le seul mécanisme de la thermorégulation chimique, mais il semble plutôt être un signe de l'insuffisance ou de l'épuisement de celle-ci. C’est surtout les individus frileux, non entraînés au froid et débiles qui frisonnent de froid. Cependant chez le chien, dont la limite de résistance au froid est au-dessous de ——1000 (1er fase. p. 16) on voit apparaître le frisson à des températures pas très éloignées de sa neutralité thermique. On sait avec quel plaisir le chien se blottit l’hiver près du feu malgré sa très grande résistance au froid. Il faut voir dans ce fait l'instinct qu'ont tous les homéothermes de se placer, surtout durant le sommeil, dans les conditions de neutralité thermique,

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