Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

56 LA THERMORÉGULATION

médiaire dans lequel l’organisme lutte énergiquement contre le froid tout en se refroidissant lentement et par étapes. L'apparition de l’hypothermie dans ce cas n’est pas un signe que l’organisme ait abandonné la lutte, mais au contraire que son appareil thermorégulateur est actif au plus haut degré.

En dehors de cette hypothermie exogène, il y a des hypothermies endogènes. Il y a l'hypothermie des convalescents de certaines maladies. Cette hypothermie doit être le pendant de la fièvre, l'organisme réglant sa température à un niveau inférieur au normal, par suite de la dépression des centres thermorégulateurs.

Nous avons vu que des substances dites pyrétiques provoquent Phypothermie aussi bien que l’hyperthermie selon le niveau de la température ambiante. Cette hypothermie, contrairement à la précédente, est la conséquence de la suppression de la thermorégulation.

3. LA PRESSION BAROMÉTRIQUE ET LA THERMORÉGULATION.

Dans les recherches anciennes sur cette question on ne tenait guère compte de l’état de la thermorégulation dans lequel se trouvait l’homéotherme en expérience. Or, comme nous allons le voir, l’effet de la dépression barométrique est différent, selon qu’on y expose l’homéotherme à sa neutralité thermique ou à des températures inférieures à celle-ci.

Les tensions d'oxygène et les pressions barométriques supérieures à la normale (150 mm. pour la première, 760 mm. pour la seconde), ne semblent pas affecter la thermorégulation, au moins tant qu’elles ne sont pas excessives pour provoquer les troubles généraux connus. Ni la calorification de fond, ni la résistance au froid ne sont sensiblement modifiées lorsque l’air ordinaire est remplacé par de l'oxygène pur. Lorsque la pression passe de une à dix atmosphères, la consommation d'oxygène du lapin passe de 33,3 à 40,4 (BuccrARDINI, Lsonarpti et FERRARINI [28 bis].

Tout autre est l’effet des tensions de l'oxygène et de la pression de l'air inférieures à leur valeur normale.

F1 y a lieu de distinguer leur effet sur le métabolisme de base de celui sur la thermorégulation chimique. Le premier n’est pas sensiblement affecté par la dépression barométrique ou la diminution de la tension partielle de l'oxygène jusqu’à la limite compatible avec la

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