Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

LA THERMORÉGULATION 57

vie (LinrzeLz [120], Graya et Gerineo [81]). Par contre, la thermorégulation chimique est dans son intensité entravée par la dépression barométrique ou la diminution de la tension de l'oxygène (Linrzez, Mayer et collaborateurs, GrAJA et GELINEO).

Par conséquent, si l’animal est placé à sa neutralité thermique, la dépression barométrique n’a aucun effet appréciable ni sur ses combustions ni sur sa température. Par contre, aux températures inférieures à la neutralité thermique, les échanges en sont diminués et l’hypothermie fait son apparition. Avec le rat ce dernier phénomène est déjà très prononcé lorsque la pression diminue de un tiers de sa valeur normale (520 mm. Hg, correspondant à l’altitude de 3.000 m. environ) et qu’il se trouve à la température ambiante de 4170. Ce fait a été retrouvé par GraJA chez d’autres animaux, oiseaux et mammifères. Il est probable que la dépression barométrique entrave également la thermorégulation chimique de l’homme. Toutefois celle-ci ne doit pas être mise en jeu dans de fortes proportions dans les conditions usuelles de protection contrele froid desaviateurs.

Il est fort probable que l'organisme peut s'adapter à la dépression barométrique au point de vue des effets mentionnés. Tandis que divers oiseaux tombaient en hypothermie lorsque nous les exposions à une dépression correspondant à l’altitude de 3.000 m. la température extérieure étant notablement au-dessus de 09, on a observé des homéothermes, oiseaux et mammifères à des altitudes bien plus grandes. Le vel des oiseaux aux altitudes de 4.500 à 5.000 m. a été confirmé par plusieurs observateurs. D’après Humsorp le condor survole la Cordillère à l'altitude de 6.300 m. L’astronome Ricco a vu à Palerme des grues voler à 8.000 m. On trouve des mammifères jusqu’à la limite de la neige perpétuelle, à 4.500-5.000 m.

La thermorégulation chimique persistant dans la fièvre pyocyanique du rat, on peut l’entraver par diminution de la pression barométrique ; la disparition de la température de fièvre en est la conséquence [75 bis].

IX. — Le système nerveux et la thermorégulation.

La régulation de la température par le jeu combiné des nombreux mécanismes que nous avons passés en revue, nécessite, de toute évidence, une coordination nerveuse.