Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

58 LA THERMORÉGULATION

Tous les mécanismes physiologiques de la thermorégulation sont sous la dépendance du système nerveux. De nombreux faits le démontrent. Cependant nous ne sommes pas en état, dans l’état actuel de nos connaissances, de construire une image complète de ce mécanisme de régulation et de coordination qui réussit à maintenir la température de l’homéotherme à un niveau presque invariable dans des conditions, aussi bien internes qu’externes, extrêmement difiérentes. |

La thermorégulation se faisant par plusieurs mécanismes de nature différente (production calorique, sudation, phénomènes vaso-moteurs, modifications du plumage ou du pelage, frisson, polypnée..….) il n’y a pas de doute qu’elle ne relève pas d’un centre nerveux unique et qu’elle doit emprunter diverses voies de conduction nerveuse. Mais d’autre part la coordination des divers mécanismes, par laquelle l’homéothermie est réalisée, nécessite un centre supérieur de thermorégulation.

Quoique diverses parties du cerveau peuvent expérimentalement agir sur la thermorégulation, il semble bien démontré actuellement, surtout depuis les travaux de IsENscnm1D, KREHL et SCHNITzZLER [103], que c’est dans la région hypothalamique, spécialement dans le tuber cinereum, que se trouve l'appareil central de la thermorégulation. Chez le lapin les hémisphères et les corps striés peuvent être enlevés sans que la thermorégulation soit troublée. Par contre si l’ablation atteint la limite entre les couches optiques et les tubercules quadrijumeaux, la thermorégulation est supprimée. Ce trouble est dû à la suppression du {uber cinereum et des régions avoisinantes. Cette partie du cerveau est en rapport avec les divers mécanismes de la thermorégulation : sudation, polypnée, innervation des vaisseaux, intensité des échanges, frisson thermique, innervation des pilomoteurs. Elle doit donc être en rapport avec les systèmes sympathique et parasympathique.

Chez le pigeon l’ablation des hémisphères n’abolit pas la thermorégulation (Rocers [174], Kayser [106]). La cautérisation des couches optiques supprime, de même que chez le lapin, la thermorégulation. Cependant on ne réussit à supprimer la thermorégulation d’une façon durable par des interventions sur l’hypothalamus que lorsque les hémisphères ont été préalablement enlevés.

Le centre de la thermorégulation peut être direstement influencé,

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