L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 17

On m'a reproché aigrement d'être l’instigateur de toute cette campagne. Si cela est, c'est la preuve que je suis un ardent partisan de la vérité, de la justice et de l’humanité, et que je combats de toutes mes forces les demisavants et les gens qui n'apportent à l’appui de leurs dires que l'esprit de partialité et de mauvaise foi. Je suis loin d’en rougir (4).

M. Daudet n’a su que répondre aux quelques questions cependant bien simples qui lui ont été faites, qu'elles étaient sans intérêt ou qu'il ignorait.

Il n'a su, notamment, que répondre à la question suivante : |

Pourquoi la sœur du Dauphin, qui habitait l'étage au-dessus, n’a-t-elle pas été appelée à constater le décès de son frère, ainsi que le voulait la loi (2)?

toutes ses allégations ». En particulier, les actes de décès qu’il publie sont conformes aux actes authentiques que possède M. Pierre Louÿs(voir la note 5 de la page 59 duRapport). Il est absurde de dire que M. de Beauchesne a écrit « un roman » : c’est, ilest vrai, ce qu'écrivent tous les jours les naundorffistes. 1. Que M. le rapporteur ne s’abuse pas : on lui ferait déjà bien de l’honneur en l'appelant demisavant. 2. Erreur grossière. La loi ne le « voulait » pas, Madame Royale étant femme, mineure et prisonnière

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