L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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18 CONSIDÉRATIONS HISTORIQUES

Il a seulement ditqu'on avait établi systématiquement le silence autour d’elle, sans voir que cette conspiration du silence, qui commençait, avait son but et indiquait toute une série de manœuvres destinées à cacher la vérité (3).

Il a, d’ailleurs, ajouté qu'il n'y a jamais eu aucune espèce de loi imposant cette obligation (4).

M. Daudet ignore qu'àcette époque il y avait, comme aujourd'hui, des lois concernant les actes de décès.

Nous mettons sous les yeux du Sénat le décret-loi du 20-25 septembre 1799, titre 5, article 1‘, qui dit : « La déclaration du décès sera faite par les deux plus « proches parents ou voisins de la personne décédée, à

au secret, incapable donc de se rendre à sa section et à la maison commune. En d’autres termes, comme l'a fait remarquer M. G. Bord, elle ne pouvait signer les actes ni légalement ni matériellement. « Sans doute, dit M. G. Lenôtre (Temps du 45 mars 1911), il est fâcheux qu'on n’ait pas avisé de la mort de son père la fille de Louis XVI, recluse à l'étage supérieur de la tour. » Mais, sans doute, «les commissaires du Temple n'ont point pris cette précaution parce qu'ils n'avaient pas d'ordre et craignaient d'outrepasser leur consigne ».

3. M. Boissy d’Anglas fait ici des conjectures et non de l'histoire.

4. M. Daudet avait raison.