L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 94

Capet (1), et, cependant, il avait été nommé à ces fonctions par le Comité de sûreté générale. Un inconnu, du nom de Rémi Bigot, signe aussi cet acte et se déclare ami du défunt. C’est évidemment un témoin de complaisance, s'il n’est pas complètement inventé (2). On va chercher en dehors du Temple ce Rémi Bigot, on oublie

saient avoir renoncé à appliquer des pénalités et à faire exécuter cette disposition de la Loi, qui était ainsi tombée en désuétude. ») L'essentiel, c'était que la déclaration de décès fût régulière. Et celle du décès de Louis XVII est inattaquable.

1.1°Cela ne prouverait rien. 2° En fait, Lasne n’a pas signé « comme voisin et comme gardien du Temple » ; il a signé « Lasne, commandant en chef de la section des Droits de l’homme ». 3° Si, dans l'acte de décès, il s’est qualifié « voisin », c'était pour se conformer plus strictement au texte de la loi. 4 D'ailleurs, il avait pris, dans la déclaration, la qualité que M. Boissy d’Anglas voudrait, on ne sait pourquoi, lui voir prendre aussi dans l’acte : « le déclarant a dit être gardien des enfants de Capet ».

2. Remi Bigot a existé en chair et en os : il est presque ridicule d’avoir à le dire. M. Le rapporteur peut se faire délivrer sa fiche de mariage aux archives de la Seine. De plus, iln’est pas un « témoin

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