L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 35

Quand ils rentrèrent après Waterloo, jamais plus il ne fut question du cœur du petit Gonnehaut-Lenninger (3), et jamais Louis XVIII ne le fit transporter dans la basilique de Saint-Denis où reposent les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

Louis XVIII, l’usurpateur, savait que ce pitoyable débris n'appartenait pas à Louis XVII dont il occupait indûment la place (4), ainsi que le lui disait le visionaire Martin, de Gallardon, dont il sera question plus loin (5).

Depuis lors, le prétendu cœur de Louis XVII a beau-

« l’usurpation » de Louis XVIIT, elle devait accepter le cœur.

3. Erreur manifeste. La lettre dans laquelle sont rapportées les paroles de Louis XVIII et que Pelletan cite dans sa « Narration simple et vraie » (Voir note 1 de la page précédente du Rapport) est précisément du 15 juillet 1816.

4. Affirmation gratuite, dont il serait impossible de donner la preuve.

5. Erreur. De la propre relation de Martin, laquellen’a peut-être pas beaucoup plus d'importance que le personnage lui-même, — il ne ressort pas que le nom de Louis XVII ait été prononcé pendant l'entrevue du roiet du visionnaire. M. Boissy d’Anglas donne comme un fait une interprétation personnelle de paroles obscures.

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