L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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l'avouer publiquement, refusa de l'accepter, donnant ainsi la preuve.de sa conviction de la survie (2).

Là-dessus se produisirent les événements des CentJours, et les Bourbons durent prendre le chemin de l'exil.

tion que, tandisqu'il faudrait à la croyance les démonstrations les plus fortes, elle n'a jusqu'ici pour appuis que les dires de deux saintes filles qui ont cru et qui croientsur les déclarations d’un enfant. Néanmoins le fait est possible, quoique tous les raisonnements se lèvent contre son existence »; propos simplement poli et courtois, et qui n'est même pas de Madame Royale. Celle-ci, en effet, n'écrivait-elle pas en ce même moment à Louis XVIIT : « J'ai chargé l’évêque de Nancy de vous transmettre la lettre que j'ai reçue du père abbé de la Trappe par rapport à une histoire que je regarde comme une chimère et qui, suivant tout ce que Je sais [àdessus, n'a aucune vraisemblance. » — Nous sommes loin de la certitude prétendue de la Dauphine « que le Dauphin n'était pas mort au Temple et qu'il vivait toujours ». (Voir aussi sur cette question l'article de M. le vicomte de Reiset, dans le Soleil du 1° avril 1911.)

2. Sielle entendait, comme l'insinue ou le prétend M. Boissy d'Anglas, favoriser et soutenir