L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

DÉCRET DU I JUIN 35

lui posait sur le front une couronne de chène, Jui donnait le baiser civique et l’armait d’un sabre national dont la lame portait ces mots : la République française à Bertèche. Il obtint en outre une somme de dix mille livres : quatre mille à titre d’indemnité et six mille pour qu'il pût prendre les eaux de Bourbonne. Il eut enfin le brevet de colonel du 16° régiment de chasseurs à cheval.

Ce régiment, formé de Normands, s'était prononcé pour les Girondins et lorsque Bertèche vint le commander, le bruit courut qu’il partageait l’erreur de ses camarades et cédait comme eux aux suggestions de Félix Wimpffen. Il se häta de protester contre cette calomnie. « Mon cœur, écrivait-il, est tout plein encore des témoignages de salisfaction que j'ai reçus, et je déclare que toutes les forces qui me restent, tout le sang qui coule dans\mes veines, toute mon existence appartient à la République une, indivisible et démocratique. »

Bertèche se trouvait à Sedan pour se reposer et se guérir de ses blessures, qui le faisaient encore souffrir, lorsqu'il fut — à la date du 47 mai — mis à la tête de l’École de Mars. Il