L'école de village pendant la Révolution

ÉTAT DE L'INSTRUCTION EN 1789. S

dans toutes les paroisses de la Franche-Comté en 1790, comme dans toutes celles de l'Alsace ? el de la Lorraine. « Il n’y a pas de hameau, dit-on en 1779 dans cette dernière province, qui n'ait son grammairien. » M. le pasteur Schmidt, qui a analysé avec soin et impartialité l'enquête faite à cette époque par l’intendant de Lorraine, en conclut que « presque toutes les paroisses étaient pourvues d’une école primaire, et qu'il s'en trouvait même dans les villages et les hameaux éloignés du chef-lieu paroissial. » Des résultats analogues ont été constatés en Champagne, notamment dans ies départements de l’Aube #, de la Haute-

4 A. Gazicr, Lettres à Grégoire sur les patois de France, 4790-1794, Paris, 1880, p. 205, 210, 216. L'abbé Grégoire, qui poursuivait l'unité du langage par la suppression des patois, envoya, en 1790, des questionnaires sur l'état intellectuel et moral des campagnes. M. Gazier a publié les réponses qui lui ont été adressées et que nous avons souvent consultées.

? Krug-Basse, L'Alsace avant 1789, Paris, 1876, p. 305.

3 Edouard Schmidt, L'Instruction primaire à la campagne en Lorraine il y a cent ans. d'après l'enquête de 1719, 1880, p. 36. — M. Maggiolo a constaté dans le diocèse de Toul 996 écoles sur 1,036 paroisses ou annexes. Pouillé scolaire au inventaire des écoles. du diocèse de Toul, Nancy, 1880, p. 108.

# Voir mon travail sur L'Instruction primaire dans les cämpagnes avant 1789 d'après les archives de l'Aube, 1875, in-8° de 86 p. Ce travail constate dans ce département, qui renferme 446 communes, l'existence d'écoles dans 417 localités (p. 64-68). J'en ai retrouvé six depuis : Fravaux, Fon-