L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789

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l'Institut royal agronomique de Grignon, d'après les conseils du professeur Philippar (1802-1 849). La population parisienne se souvient des services rendus pendant le siège, et des légumes cultivés sur les terrains vagues, aux frais de la Défense nationale, sous la direction de Pierre Joigneaux et de Napoléon Laizier.

Examinons les plantes potagères de grande culture.

L’Artichaut occupe de vastes surfaces en Provence, en Bretagne, dans le Laonnais, lAnjou, la Vendée, le Poitou, le Roussillon.

L’Asperge, confinée d’abord à Argenteuil, prend ensuite ses ébats au large et s'installe un peu partout, cultivée à la main, à la charrue, ou soumise au forçage, jusqu'en Algérie.

Le Cardon et le Crambé, plus casaniers, gardent leurs positions dans le Sud et l'Ouest, malgré la succulence de leurs pétioles blanchis à l’aide de soins particuliers.

La Carotte est populaire quand même. On devance sa période par le châssis, on la retarde par le silo. La ville de Paris, dit-on, en consomme ho millions de kilogrammes par année.

Le Céleri s'est démembré avec le Céleri-rave; d'autre part, il a agrémenté sa tournure ou son feuillage chez quelques plants déclassés, et il a fait ainsi le bonheur du chasseur aux nouveautés. La Chicorée, se prêtant à l’étiolat en cave, devient une exploitation capitale ou met en relief le type sauvage amélioré par Antoine Jacquin en 1829, et les espèces à grosse racine de Magdebourg et de Bruxelles, l'excellente Witloof.

Le Chou multipliant ses formes et se subdivisant en chou cabus, chou de Milan, chou fourrager, ete. Le Chou-rave et le Chou-navet ne sont pas goûtés par nos populations avec l'appétit de nos voisins d’outre-Rhin. Le Chou-fleur et le Brocoli son proche parent affluent au contraire à Paris, arrivant de loin par wagons ou de près par voitures complètes.

La série des Concombres anglais, italiens, grecs, turcs, russes, africains, chinois, indiens ou haïtiens, sans oublier lhumble cor-