L'influence du symbolisme maçonnique sur le symbolisme révolutionnaire
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d'idées nouvelles, ilsurvit aux conceptions qu'il représentait. C'est le bonnet phrygien, successivement coiffure de l'homme libre, de l’esclave affranchi, signe de l'émancipation, coitfure des forçats, couvre-chef de Jeannot, le populaire toujours bafoué des farces théätrales, enfin — accenluant sa signification ancienne — emblème de la liberté, dès le lendemain du 14 juillet 1). Cest le swastika devenant lour à tour, croix, crucifix, gage de la rédemption, et — pendant un certain moment de la Révolution — le gibet du « bon sans-culotte Jésus » « tué par les arislocrates ».
D'autre part, les idées anciennes n'adoptent presque Jamais de symboles nouveaux. Aussi l'apparition soudaine d'un nouveau symbole doit faire supposer la naissance d'une idée nouvelle ou, au moins, l'invasion par une conception étrangère d’un territoire jusqu'alors réfractaire.
Enfin, l'identité de deux symboles voisins dans le lemps et dans l’espace sera une présomption en faveur de leur commune origine, ou de leur inter-dépendance, à moins qu’on puisse établir l’existence d'une sorte de #ümicry destinée à faire passer une nouvelle idée sous un drapeau déjà vénéré. Or, si ce drapeau est lui-même objet de suspicions et même de haines, la parenté des idées représentées deviendra une quasi-certitude. Tel est le cas du symbolisme maconnique. Malgré les hautes protections laïques et ecclésiastiques, la franc-maçonnerie élail une puissance crainte el surveillée par la cour, suspectée et maudite par le clergé. N'oublions pas que, dès 1738, Clément XIT avait excommuniéles francsmaçons dans sa bulle /» eminenti, el que Benoît XIV avait renouvelé l’excommunication dans la bulle Providas, du 17 mai 1751. Si donc nous trouvons des symboles macçonniques parmi les symboles révolutionnaires, à moins de
(1) Et non, comme il a été prétendu, après le 15 avril 1192 (retour des Suisses du régiment de Châteauvieux, condamnés aux galères pour l’insurrection de Nancy, graciés par l'Assemblée législative). Comp. Louis Couees, Épisodes el curiosités révolutionnaires : Archéologie du bonnet rouge, p. 117141, Nouvelle édit, Paris, s. d,