La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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dangers auxquels la Bulgarie s’exposait dans le cas d'une action armée contre ses alliés, lui a fait entrevoir les responsabilités qu’il assumait dans celte affaire.

Le ministre à Sofia.

Le 17/30 mai 4913. (Dépêche.)

Au cours des conversations avec M. Guéchoff, je lui ai très énergiquement renouvelé notre conviction que la Bulgarie devait faire certaines concessions à la Serbie, qu'elle devait de méme entrer très prochainement dans la voie des pourparlers avec la Grèce en vue de la délimitation. J'ai éveillé l'attention sur les dangers qui menaceraient la Bulgarie, épuisée financièrement et moralement, si elle s’obstinaït à temporiser davantage; j'ai insisté sur l'inanité de nouveaux sacrifices à imposer au peuple ét à l’armée, qui en ont déjà tant supporté.

M. Guéchoff m'a promis une réponse définitive très prochainet, Signé : NEKLOUDOFF.

Dans le courant des mois d'avril et mai, M. Guéchoff soit qu'il n’ait pas eu l'énergie nécessaire, soit qu’il ait manqué de conviction pour s'opposer à ceux qui aspiraient à une action armée contre les AÏliés (qu’il avait en quelque sorte encouragés par son attitude très indécise) se hasarda, au dernier moment seulement, et non sans quelques restrictions, à une politique pacifiste pour le règlement du différend entre les Alliés.

‘ Recueil de documents diplomatiques, n° 189, p. 132.