La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques
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_ Dans la dépêche du 13/26 mai, déjà mentionnée, M. Guéchoff, pour la première fois, affirme plus positivement ses préférences pour la politique pacifique :
À l’Adjoint du Généralissime, Andrinople.
La note du lieutenant-général lvanoff annonçant quil attendait votre ordre pour attaquer certaines positions a causé un vif émoi. J'attire à nouveau votre attention sur la gravité des conséquences que ces attaques pourraient avoir pour la Patrie, vu que nous ne sommes pas encore prêts. Je vous déclare catégoriquement que le Gouvernement actuel ne se laissera pas entraîner à une seconde guerre, Si celle-ci n'a pas été préparée tout comme la première. Agir autrement serait commettre un grand crime.
Plus M. Guéchoff précisait maintenant sa politique pacifique à l'égard des Alliés, plus se multipliaient autour de lui les intrigues, et plus il s’aliénait les sympathies de la camarilla et du général Savoff lui-même. Aussi le roi Ferdinand songeat-il sérieusement au remplacement du cabinet. M. Guéchoff en parle dans sa brochure :
J'ai appris de source digne de foi que l'état-major général avait été informé qu'on n'approuvait pas une politique pacifique et qu'il lui faudrait bientôt céder la place à un autre. Et aussitôt la lutte contre moi prit une forme plus concrète®.
La disgrâce de M. Guéchoff devenait évidente.
‘ Jv.-Ev. Guécholt, La Démence Criminelle el l'enquête y relative, Sofia 1914, p. 408.
: Lyv.-Ev. Guéchoff, La Démence Criminelle et l'enquêle yrelative, Sola 1914, p, 107.