La correspondance de Marat, str. 10

IV INTRODUCTION

pas le texte. Enfin, quand des descentes de police, comme celle du 22 janvier 1790, ou des décrets de la Convention, comme celui du 4 ventôse an IIE (22 février 1795), amènent la découverte et la saisie d'un certain nombre de lettres de Marat, ces documents disparaissent à leur tour, sans qu'il soit possible d’en suivre la trace.

Toutes ces circonstances contribuent à multiplier les difficultés qui s’opposent à un recensement complet de cette correspondance. C'est là cependant un travail nécessaire, car l'intérêt de ces lettres ne consiste pas seulement dans la lumière qu’elles apportent à l'étude psychologique de celui qui les écrivit; il consiste encore dans la valeur historique des documents. Marat lui-même altachait une grande importance à sa correspondance. Non seulement il conservait avec soin et classait minutieusement les lettres qu’il recevait, mais, malgré le labeur fiévreux auquel il

4. C’est dans la perquisition du 22 janvier 1790, faite à la suite de la publication de la Dénonciation de M. Necker (18 janvier), que fut saisie toute la correspondance académique de Marat : « Dans une visite domiciliaire faite par la police en 1190, on m’a pris une collection de 351 lettres académiques, attestant une correspondance suivie avec quelques savants et surtout avec Franklin. » (L'Ami du Peuple, n° 144). Le décret de la Convention du 4 ventôse an III ordonnait la confiscation des presses prises par Marat, en 1792, à l'imprimerie Nationale. Parmi les pièces saisies au cours de l'exécution de ce décret, se trouvaient trois lettres de Marat à Anisson-Duperron, directeur de l'Imprimerie Nationale, en date des 9 et 25 avril 1793.