La correspondance de Marat
LA CORRESPONDANCE DE MARAT 185
un commissaire de police, du nom de Fontaine, avait séduit la femme. Celle-ci, à l'instigation de Fontaine, avait volé l’argent de son mari pendant son absence. Ces faits remontaient à l’année 1780; mais, depuis lors, Heintzler, persécuté, réduit à se cacher, frappé enfin d’une longue maladie, n’avait pu obtenir justice. À la suite de cet article de Marat, Fontaine s'était plaint de diffamation publique. Maïs, presque aussitôt, le 9 novembre 1790, il avait fait offrir à Heintzler un arrangement. Celui-ci écrit alors à Marat, à cette date du 9 novembre, pour lui demander conseil. Maral publie la lettre de Heintzler et sa propre réponse dans le numéro 284 de L'Ami du Peuple (jeudi 18 novembre 1790).
Le devoir et l'honneur vous font une loi de persister dans vos sentiments. La sûrété publique exige que les violateurs des lois soient punis ; soyez tranquille, je reparlerai de votre affaire, et vous ne manquerez pas de défenseurs.
Marar, l'ami du peuple.
LXVII
LETTRE A DUPORT-DU-TERTRE!:
(Novembre 1790)
Marat, l’'Ami du Peuple, à Duport-du-Tertre, garde des sceaux de France.
Quelque irréprochable que puisse être jusqu'à ce jour votre conduite privée, votre caractère public, monsieur, n’est pas au-dessus du soupçon. Vos liaisons intimes avec deux hommes extrêmement dangereux à la chose publique,
1. L'Ami du Peuple, n° 297 (mercredi 1er décembre 1190). 16.
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