La correspondance de Marat
LA CORRESPONDANCE DE MARAT 2413
LXXVI LETTRE AU CITOYEN RAILLARD (Mai 1791)
A peine la municipalité eut-elle appris que les garçons cordonniers avaient demandé l'avis de Marat, qu'elle s’empressa d’aplanir toutes les difficultés : « Elle a retiré sa défense, écrit à Marat l’un d'eux, nommé Raillard, et a laissé toute la musique à notre disposition, dans la crainte, sans doute, que nous ne profitions de vos conseils. » Le service funèbre en l'honneur de Mirabeau a donc eu lieu. Raïllard ajoute : « Je vous écris au nom de plusieurs garcons cordonuiers, mes confrères, qui n’ont pas consenti à la cérémonie. Quant à moi, j'ai protesté contre cette parade. » Cette lettre &e Raillard est insérée dans le numéro 472 de L’Ami du Peuple (samedi 28 mai 4791); elle est suivie de la réponse de Marat.
Mon concitoyen, si vos confrères avaient votre bon sens, ils ne se seraient pas déshonorés dans l'esprit des vrais patriotes, en allant rendre des honneurs civiques à un traître à la patrie.
Que s'ils n'ont entendu lui faire qu’un service religieux pour la paix de son âme, j’applaudis à leur charité ; jamais pécheur eût plus besoin de purifications que Riquetti.
LXXVIT
LETTRE À RENÉ GIRARDIN (Juin 1791)
Dans son numéro 494 (19 juin 1791), Marat avait inséré une dénonciation au cours de laquelle se trouvait la mention sui-
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