La correspondance de Marat
LA CORRESPONDANCE DE MARAT 261
Paris, 4 juin 1793. Citoyen Président,
La contre-révolution vient d’être opérée à Marseille, à Lyon, à Grenoble. Les ennemis de la liberté ne se sont pas contentés de faire périr un grand nombre de patriotes, ils ont jeté dans les cachots les plus zélés de ceux qui ont échappé à la mort. Ce serait le comble de l'atrocité de laisser dans les fers ces défenseurs de la patrie. Je demande que leur relaxation soit décrétée à l'instant. Si le droit de faire cette motion m’est contesté, à raison de ma suspension volontaire et momentanée, je prie quelqu'un de mes
collègues de la Montagne de la faire en mon nom.
MaRarT.
CII
LETTRE AU CITOYEN AUDOUIN ‘ (13 juin 1793)
Au citoyen Xavier Audouin, adjoint du ministre de la guerre.
Je prie le citoyen Audouin d’accélérer le départ du citoyen Paincourt, dont la présence est très nécessaire à son poste. :
MaraT, député à la Convention.
Paris, ce 13 juin 1193.
4. Original : collection P. Dérrann.