La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE INTER-BALKANIQUE 219

plus de 400.000 en Macédoine, leur sort ne peut laïsser la Roumanie indifférente. s

La Dobroudja roumaine.

Chacun de ces points serait à lui seul suffisant pour faire comprendre l’attention vigilante que le royaume porte à toute modification dans le statut balkanique et par là même à l’ensemble de la Question d'Orient.

Dans les massifs montagneux de l’Albanie méridionale et de la Macédoine — dans la région du Pinde vil une population agricole de paysans et de pasteurs d'origine valaque; on explique leur présence dans ces contrées éloignées du noyau ethnique roumain, par le même phénomène qui nous fait constater la survivance des colons Daces et Romains dans les massifs des Carpathes. Les invasions slaves, puissantes et redoutables, ont forcé les populations indigènes des plaines du Danube et du Vardar, incapables. de s'opposer au flot envahisseur, d’aller chercher dans les montagnes un abri et la possibilité d’une vie indépendante. C’est l'explication logique de la conservation du peuple roumain, d'origine latine, qui forme un ilot parmi des populations de races différentes. Les Koutzo-Valaques (Valaques boîteux) ou Tsintsars, comme ils aiment à s'appeler, sont d'anciens colons romains qui, établis en Macédoine, ont été obligés,

sous la pression des mêmes invasions, d'aller se réfu-

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