La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE INTER-BALKANIQUE 239

frontière : au lieu de la sinuosité. actuelle, une ligne directe. Cela se résumait en l'attribution d’une vingtaine de hameaux à la Roumanie.

Pour les Roumains qui à toute force voulaient obteair une lignestratégique c'était maigre. Il faut jusqu'à un certain point légitimer la résistance opposée par la Bulgarie. Depuis l'ouverture de la crise balkanique, l'opinion publique des puissances de l’Entente, avec un ensemble parfait, entonait un hymne de louanges à la brave, à l’ héroïque, à la glorieuse nation bulgare ; à Paris, à Pétrograd, à Londres, surtout, on exaltait les destinées du futur « Empire byzantin » ; en ce mois de janvier 1913, les prétentions roumaines semblaient pour cette même opinion «inconcevables » « irrilantes », «injustifiées »:; des « compensalions » nous demandait-on — mais en quel honneur ? les personnes les plus modérées, les plus qualifiées pour comprendre nos doléances, nous répondaient : par le fait, que vous ne vous êtes pas associés aux Turcs, que VOUS n'avez pas commis celle « infamie dernière », vous venez aujourd’hui demander une récompense ?

De toute leur énergie, les Roumains essayaient de

rappeler aux Anglais, l'avis de leur compatriote, le colonel Home, délégué de l'Europe en 1878 comme

arbitre pour la délimitation de la frontière roumano-

bulg

are qui s'élonna que l'Europe n'eut pas accordé