La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE INTER-BALKANIQUE 55

une Convention économique définitive; resserons les liens politiques existants par un contrat commercial : établissons entre les deux pays le Zollverein. Si les Roumains consentent, nous abandonnons définitivement les Bulgares au sort qu'ils leur réservent, nous appuierons leur action. Le gouvernement roumain ne retint même pas pour la discuter la proposition de M. Riedl ; elle n’eut aucune suite. C Certaines choses — très légitimement d’ailleurs ne peuvent trouver place dans un recueil de documents diplomatiques. Cependant, lorsqu’avec attenion, on suit l’action de l'Empire Austro-Hongrois, dans cette phase dernière de la crise de 1912-1913, on finit par se convaincre que la monarchie dualiste, à Bucarest, n’a pu limiter ses démarches, en ce commencement de l'été 1913, dans lé but exclusif d'obtenir un rapprochement bulgaro-roumain. Du jour où définitivement Vienne a acquis la certitude que la Roumanie était décidée, aussitôt la guerre entre les alliés déclarée, de donner ordre à ses troupes d’envahir les territoires qu’elle revendiquait, l’effort de la diplomatie autrichienne a dû se concerter pour empêcher cette mesure. J'ai l'impression très nette, que du 5 juin au 3 juillet 1913 (date de la mobilisation roumaine) la politique de la double monarchie a employé tous ses moyens’ à Bucarest : douceur, per: