La crise balkanique (1912-1913)

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264 LA CRISE BALKANIQUE

sion aux Roumains, de négliger la menace turque,

était la volonté de tout un peuple; volonté qu'on trouve étalée, soutenue, dans toute la presse, dans toutes les manifestations populaires. La faillite des plans d'hégémonie, l effondrement des rêves de splendeur, la réalité brutale et menaçante, portèrent au comble du désespoir le peuple bulgare aux jours de juillet ro13.

Serbes et Grecs victorieux avançaient vers la capitale du royaume.

L'armée roumaine campée à une portée de canon de Sofia — sur la demande des Puissances, le gouvernementroumain avait consenti à laisser aux Bulgares la libre disposition de la voie de ravitaillement VarnaSofia — exigeail la cessation des hostilités.

La cavalerie turque, sous les ordres d’Enver Pacha, aux derniers jours de ce mois, venail réoccuper Andrinople. Tout s’écroulait.

A l'annonce des premiers, désastres, 3 juillet, le général Savoff fut remplacé par le général Radtko Dimitrieff en qualité de commandant suprême.

M. Danelf président du conseil, le 6 juillet, donnait sa démission. La crise gouvernementale cessa par la formation d’un cabinet Radoslayoff-Ghenadieff, ce

dernier assumant la charge du ministère des Affaires