La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE INTER-BALKANIQUE 960:

étrangères. En Europe les bruits les plus alarmants surl'état d’exaspération du peuple bulgare, trouvaient créance : on croyait possible le renversement de la dynastie des Cobourg : on craignait que des ambitions exagérées des vainqueursne déterminassent l’anéantissement du royaume bulgare. L'Europe conseillait : aux vainqueurs de la modération et demandait une paix immédiate. 5

Vers le 15 juillet le roi de Bulgarie s’élait adressé à Paris, à Vienne, et avait demandé l'appui des Puissances sous forme de médiation. À son appel désespéré on répondit qu'il ferait sagement d'accepter, au plus vite, les conditions des vainqueurs ; l’Europe voulait borner son action à modérer, par des conseils, le cas échéant, les prétentions illégitimes.

Le r7 juillet, au lendemain de sa constitution, le nouveau gouvernement bulgare faisait part à Bucarest (1) « de son désir formel de renouveler des relations d'amitié avec le gouvernement roumain et de les consolider de manière à substituer à l’état actuel des choses entre la Roumanie et la Bulgarie, une amitié ferme et étroite. » Dans ce but le gouvernement bulgare exprima le désir d'ouvrir des négociations, élant décidé d'examiner dans un large esprit de con-

1. Livre Vert Roumain, n° 213. 12