La crise balkanique (1912-1913)

270 = LA CRISE BALRANIQUE

trois jours. La tradition veut que les discussions soient

interminables en Orient ; cette fois reconnaissons

quelles furent conduites à la vapeur. Huit jours, pour mettre d'accord cinq peuples des Balkans, c'est là sans conteste un record.

M. Maïoresco qui appréciait très justement Îles

difficultés à surmonter pour obtenir la paix, proposa

aux délégués, comme plan de travail, le système sui-

vant : les délégations des différents pays belligérants, dans des conversations particulières devaient prendre contact et établir des accords particuliers; une fois un résultat obtenu le communiquer à la conférence qui en séance plénière l’enregistrait. La Conférence se donnait encore pour mission d'évoquer, par devant elle, les litiges qui n’auraient pu trouver une solution dans les discussions préalables.

Les délégués bulgares acceptèrent avec joie ce moile de travail. Aux premiers Jours leur activité s’exerça dans le but d'obtenir une dissociation ; leur tactique consista d'offrir tantôt à l’un tantôt à l’autre des gouvernements en présence, une satisfaction presque entière sur ses revendications, en même (temps qu’une offre lui était faite pour venir seconder l'action bulgare près des autres pays avec lesquels la Bulgarie était en conflit. L'attitude ferme, dépourvue

de toute équivoque des gouvernements roumain,