La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE INTER-BALKANIQUE 285 .

doit une compensation, celle qu'on leur refuse, le port libre etle débouché commercial.

« Par contre quel poids mort va traîner l’Albanie en Epire ! Les populations orthodoxes de langue grecque se disaient albanaises contre le Turc musulman, mais elles se sentent grecques contre l' Albanie musulmane. »

Le prince Guillaume de Wied fut nommé souverain d'Albanie.

Une gendarmerie sous les ordres d'officiers hollandais devait assurer la sécurité du nouvel Etat.

L'Europe venait de créer un Etat nouveau dans les Balkans. Quel était l’avenir de cette œuvre ?

En France, en Angleterre, non sans quelque raison, on ne montra pas un grand enthousiasme en considérant le nouveau venu dans la Péninsule. C'est une «invention diplomatique de l'Autriche et de l'Italie », disait-on, « une chasse gardée » que les deux grandes puissances se ménagent, une forme nouvelle de cette politique négative que les deux Etats alliés poursuivent dans l’Adriatique.

En fait l’Albanie existe, par là il faut entendre que les populations albanaïses de religion mahométane, orthodoxe ou catholique ont une conscience nationale en éveil, qui se manifeste ; une langue commune

et propre, un passé historique commun et vivace, la