La crise balkanique (1912-1913)

De

LA PÉNINSULE BALKANIQUE D'APRÈS LE TRAITÉ DE BERLIN 99

et musulmans » fut salué comme l’aube d'une ère nouvelle, la tranquillité, la sécurité, la vié allaient être garantes, la paix devait venir régner sur celte contrée maudite, une lueur d'espoir passa sur la Macédoine meurtrie. Il fallut se rendre aux réalités.

Les Jeunes-Tures épris de l'idée « d’ottomanisation » (r)de toutesles nationalités habitant le sol ottoman, usèrent, pour celte fin,de tellesmesuresd'iniquité et d’oppression que l’organisation révolutionnaire, effacée momentanément, s’organisa ànouveau ; par de terribles répressions les Turcs répondirent. Les populations macédoniennes affolées, terrorisées, allèrent se réfugier dans leurs pays d’origine, là organisèrent des meetings, CApOSten dans la presse, dans les rues,

l’ GODIN à laquelle elles étaient soumises. L'arri-

1. Voir p. 10 du présent livre.

Qu'il nous soit aussi permis, de rapporter ici une phrase d’un discours prononcé par le D’ Nazin,idéologue du parti jeuneture, à Vodena en 1911 devant les notables turcs et entendu par M. Wigand, ingénieur de la ligne Salonique-Monastir : « Si les Jeunes-Tures l'emportent aux élections, avant trente ou quarante ans il ne restera plus un chrétien en Macédoine » (Rapport du consul Bulgare à Monastir 1911). Ceci en dit plus long que je ne le pourrai sur la politique d'extermination projetée par le gouvernement, émanation du Comité « Union et Progrès »