La fédération de Pontivy et les Angevins : (1790)
Pontivy soient inscrits sur.les registres de l'hôtel-de-ville, que l'extrait en soit consigné dans les Affiches d'Angers, avec le pacte fédératif, l'adresse au roi et le serment qui ont été faits dans cette assemblée.
La députation extraordinaire des ei-devant provinces de Bretagne et d'Anjou fut admise le 20 mars 1790 à la barre de l'Assemblée Constituante. C'est Joseph Delaunay qui prit la parole :
Députés par trois millions d'hommes malheureux, mais prêts à sacrifier leur vie pour la patrie, nous venons exprimer leurs . sentiments et leurs vœux. La Brelagne gémit sous un néuveau genre de féodalité aussi terrible-que celui dont vous l'avez délivrée. Vous ne laisserez pas subsister sans doute les usements de la province. Votre décret concernant le marc d'argent nous a paru {trop rigoureux ; nous craignons de voir substituer l'aristocratie de l'opulence à l'aristocratie de la naissance. Nous ne balançons pas de venir déposer dans votre sein nos sollicitudes. Jamais nous n'avons manqué à nos engagements, et jamais nous n'y manquerons. Le pacte fédéralif entre la Bretagne et l'Anjou vous en est un sûr garant.
M. Fréteau, président, en raison d'une indisposition de M. Rabaut de Saint-Etienne, répondit :
L'activité de votre zèle, vos.efforts soutenus et vos mesures patriotiques pour garantir et protéger la Constitution étaient déjà connus de l'Assemblée Nationale. Elle reçoit vos serments et applaudit aux sentiments qui vous ont animés. Servir la patrie fut toujours un besoin pour les Français, et surtout pour les peuples belliqueux de vos provinces, que le voisinage d’une puissance rivale força si souvent de s'armer pour la gloire et la sûreté de l'empire. L'Assemblée Nationale me chargé de vous rappeler qu'il est digne des hommes raisonnables et généreux qui vous ont députés vers elle, de recevoir la liberté comme un bienfait de. la loi, d'en user avec la modération qu'inspire la possession d’une conquête légitime,.et de ne voir dans l'union, la vigueur et le nombre de vos gardes nationales qu'un gage dela