La fédération de Pontivy et les Angevins : (1790)
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de resserrer les liens de fraternité qui les unissent et se promettent en même temps un attachement et une fidélité toujours inviolables ». Cet engagement, signé au nom d'une quinzaine de villes, s’appela pacte fédératif.
Survint la révolte parlementaire. Le parlement de Rennes refusa d'enregistrer le décret de la Constituante qui ordonnait aux parlements de rester ou de se remettre en vécances. Cette désobéissance accéléra le mouvement des fédérations. Le 26 novembre 1789, la municipalité de Quimper décida de provoquer l'extension du pacte fédératif de Lannion à toute la Bretagne. Le rendez-vous fut fixé à Pontivy, parce que c'était la ville la plus centrale.
Le mouvement fédératif breton s'étendit à l'Anjou. Le 16 décembre 1789, les volontaires de la garde nationale d'Angers envoyéèrent à l’Assemblée Constituante l'adresse suivante :
Les volontaires de la garde nationale d'Angers, instruits que le Parlement de Rennes, malgré d'itératives lettres de jussion, refuse d'enregistrer le décret qui proroge les vacances des Parlements ; invités par plusieurs adresses des volontaires bretons, leurs amis et leurs frères, à renouveler le pacte d'union promis, juré et exécuté par les jeunes citoyens de la Bretagne et de l'Anjou, lorsque la France commençait à s'indigner d'être courbée sous le despolisme ministériel et annonçait la révolution que votre sagesse à opérée ; considérant que la sédilieuse résistance du Parlement de Rennes est d'autant plus condamnable qu'elle peut occasionner un embrasement général, dans un moment où le royaume est composé d'éléments combustibles et d'individus mécontents qui cherchent à perpétuer l'anarchie, persuadés que c'est au milieu des désordres qui en sont inséparables, que l'aristocratie expiranle peut encore se ranimer ; considérant que les ennemis du bien publie, sous le voile hypocrite d'un patriotisme affecté, trompent le peuple et l’égarent sur ses véritables intérêts ; que depuis quelque temps ils répandent avec profusion des écrits incendiaires, où les dignes représentants de la Nation sont voués au ridicule le plus amer et à la haine publique par des suggestions perfides, des soupçons adroitement'semés et des calomnies