La fédération de Pontivy et les Angevins : (1790)
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scandaleusement controuvées ; considérant que ces manœuvres tendent à altérer le respect et la confiance que les peuples doivent à l'Assemblée Nationale, dont l'autorité légitime et reconnue est le seul ressort actif qui maintienne encore l'ordre et empêche la dissolution de l'empire ; considérant que la contre-révolution désirée par les aristocrates serait pour la France un malheur dont les effets sont incalculables, parce qu'elle ne pourrait avoir lieu qu'en versant des flots de sang ; considérant qu'il importe au salut de la patrie que les bons citoyens se coalisent pour la défendre ; que la force active de l'Etat résidant essentiellement dans les jeunes volontaires, il importe que l'association fraternelle des Bretons el des Angevins se propage dans toutes les parties du royaume et forme une masse de puissance capable d'épouvanter les pervers, en leur montrant des bras toujours armés pour les rendre responsables sur leurs têtes des malheurs publics dont ils seraient l'instrument ou la cause ; considérant que les corps des volontaires ne peuvent être vraiment utiles s'ils sont distingués des gardes nationales, s'ils sont assujétis à un régime différent et s'ils ne sont pas unis par les mêmes principes et le même intérêt; — il a élé arrêté : 1° Ils déploieront toutes leurs forces pour maintenir les droits de l'homme, la Constitution de l'empire et les décrets de l'Assemblée Nationale ; 2 le pacte d'union sera renouvelé et à jamais consolidé entre les jeunes citoyens de la Bretagne et de l’Anjou ; 3° les volontaires des autres villes du royaume seront invités à présenter des adresses à l'Assemblée Nationale pour la Supplier, lorsqu'elle organisera le pouvoir militaire, de conserver el de sanctionner sous un mode uniforme les corps de
volontaires, comme émanalion et faisant partie des gardes nationales ; 4° le présent arrêté sera envoyé aux volontaires des autres villes et aux jeunes citoyens, sous quelque dénomination qu'ils
soient attachés aux drapeaux de la Nation.
La réunion des « jeunes citoyens de Bretagne et d'Anjou » eut lieu à Pontivy, le 15 janvier 1790. Il y'avait 149 délégués, représentant les gardes nationaux de 79 municipalités seulement. Le but de la réunion était de consacrer par un acte authentique le « pacte d'union » formé l’année précédente et de consolider la Constitution. Tous les men