La Macédoine

: vic eussent été dévoilées, cela ne l’empêcha pas de publier le second volume de son « Veda », sept années plus tard (x).

Verkovie nest pas non plus le premier venu. Lui aussi est une figure remarquable de l'histoire bulcare. Il fut pendant longtemps la principale et seule autorité en Russie concernant les questions macédoniennes.. En fait, lun de ses ouvrages est üne « Ethnographie de la Macédoine », écrite en russe. Aujourd'hui, les Bulgares sen réfèrent copieusement à lui sur la question macédonienne, à ses chants, à ses traités, à ses rapports. Pour eux, il est « bien connu dans le monde slaye comme un éthnographe et un archéologue ; il est particulièrement estimé pour sa connaissance parfaite de la Macédoine » @)E

De telles idées étaient entretenues par tous les Bulgares au dix-neuvième siècle. Elles furent aussi partagées par l'historien bulgare Gavril Krstovie, l’un des principaux agitateurs dans la question de l'Eglise bulgare. Son « Histoire de la nation bulgare » est pleine de fables et d’exagérations bouffonnes concernant les Bulgares-et leur passé. Même M. Drinoff, le meilleur des historiens bulgares, n'est pas complètement délivré de :ces idées.

C’est par de telles idées que le réveil bulgare était commencé. Elles avaient imprégné toute la nation, toute sa nouvelle histoire, sa science, sa politique et tout son programme social et politique, et la nouvelle génération en Bulgarie est nourrie de ces idées ; toutes les écoles, toute l'instruction en sont imbues. (Dans les livres de classe bulgares, nous trouvons quil est établi qu'Alexandre-le-Grand était Bulgare parce qu'il est né en Macédoine, et qu'Aristote était Bulgare pour la même raison. Îl est vrai qu'il écrivit en grec, mais il le fit seu-

(11 Pétrograde, 1881.

(2) A. Ischirkof, « Les confins occidentaux des Terres bulgares », Lau. sanne, 19455, p. 231. M. Ischirkof est professeur de géographie à l’université de Sofia et membre de l'Académie des Sciences bulgare.

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