La Macédoine

versités, notamment em Russie. Une nouvelle vie se manifestait dans toute la Bulgarie. Le peuple, excédé des mauvais traitements infligés par les Grecs et désireux de voir introduire la langue slave dans le service relicieux, se ralliait avee enthousiasme autour de ses chefs.

Déjà, dès le début, l'exarchat bulgare constituait une grave atteinte aux droits de la nation serbe. 11 n’était pas limité aux districts bulgares. En dehors des Bulgares, plusieurs éparchies purement serbes étaient comprises dans sa juridiction, savoir celles de Nis, Pirot, Gustendil, Samokov et Veles, qui avaient fait partie du palriarcat serbe jusqu’à la seconde moitié du xvnur siècle. Bien qu'en Macédoine, l’éparchie de Veles eût, seule, été assignée à l’exarchat, ce n’en fut pas moins le commencemenf de l’intense activité de la Bulgarie en Macédoine. Les Serbes en Macédoine subirent aussi dans une large mesure la tyrannie des Grecs. Immédiatement après la suppression du patriarcat serbe, on commence à entendre parler, en Macédoine, de différends avec les chefs de l'Eglise grecque. En x791, un prètre appelé Antim fut nommé métropolite de Skoplje. Il était d’orisine purement grecque. Un moine serbe du monastère de Lesnovo nous a donné la description suivante du métropolite Antim : « Un grand ami du lucre, qui ne se soucie aucunement des canons de l'Eglise en raison de son amour immodéré des richesses. Les monastères sont ravalés au rang de simonie ; il ne prend aucun soin de l'Eglise, ni des pauvres, ni des veuves: Il ne fait pas l'aumône et prélève des taxes sur les monastères (1). » Ailleurs, la situation n'était pas meïlleure. « Dans toute l'étendue de la Macédoine, de Salonique à Ochrida, et des frontières de Thessalie à Skoplje et Melnik, non seulement dans les localités où les métropolites ont leur résidence, mais même dans les églises de village, le ser-

(4) Lj. Stojanovic, « Stari Srpski Zapisi Natpisi » (€ Anciennes inscriptions et notes serbes »), n° 3759.

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