La Macédoine

vice divin est célébré en langue grecque (1). » Les quelques écoles serbes existant encore restaient imipuissantes à contrebalancer l'influence grecque. Beaucoup de sens avaient l'habitude d'employer Palphabet grec, même quand ils avaient à écrire en serbe. Les coutumes nationales, auxquelles les Serbes sont profondément attachés, étaient persécutées. Les prêtres grecs s’efforçaient

‘tout particulièrement de déraciner la « Slaya », une cou-

tume universelle serbe, qui se conserve en signe de nationalité serbe, et de la remplacer par des coutumes grecques (2). ‘

Cette façon d'agir de la part des prêtres grecs exaspérait la population serbe en Macédoine. Lors de l’apparition de la propagande uniate, les Macédoniens commencèrent, eux aussi, à se laisser convertir. Le céntre de cette propagande était à Kukus, en Macédoine méridionale, où les Uniates établirent une église en 1858. Les Bulgares ne perdirent pas de temps pour faire tourner à leur propre avantage ce mécontentement populaire et l'extension de la doctrine uniate. Dans ce mécontentement des Serbes de Macédoine soumis à l'influence grec-

- que, les Bulgares voyaient se corroborer ce qu'ils avaient,

eux-mêmes, toujours affirmé à l'encontre des Grecs ; d'autre part, il leur fournissait un nouveau champ d'activité. Pendant que les Bulgares attiraient l'attention des Russes sur l'activité des Uniates en Macédoine, ils faisaient, de leur côté, tout ce qui était en leur pouvoir pour inciter les Macédoniens à se joindre au mouvyement bulgare contre les Grecs. De même, la Russie orthodoxe considérait la présence des communautés uniates

en Macédoine comme un danger pour l’orthodoxie slave,

de sorte qu'elle:commença à envoyer ses agents pour

dissuader la population de se joindre à elles, et pour lui

promettre que la question serbe en Macédoine serait

résolue par la création de l'Eglise bulgare. Considérant

(1) V: Grigorovie, « Ocerk putesestvija po Evropejskoj Turciji), p. 136. 2) lv. S. Jastreboy, « Obicai à pjesni tureckih Serboy », Petrosrad, 1886, p. 3 (en russe).

So